![]() |
Drôle de parcours que celui de Troy Von Balthazar. Élevé au ukulélé dans son Hawaï natal. il a secoué les oreilles des teenagers avec les punks de Chokebore avant de s’orienter vers une pop légère et intime. Dernière étape : sa rencontre avec le déjanté Mathias Malzieu. leader de Dionysos. pour le superbe titre Son of Magnified. |

Comment s’est passée la rencontre avec Dionysos ?
À l’époque de Chokebore. Dionysos a fait notre première partie sur quelques dates. Maintenant c’est moi qui fait leur première partie… On a joué quelques fois ensemble. on est devenus amis. Ils ont une véritable énergie pour la musique live. et je m’identifie à cette énergie.
Raconte nous ton parcours depuis Chokebore…
Je voulais être différent. Pendant des années. j’étais dans un van avec quatre personnes. Et je ne veux plus de ça dans ma vie. Je peux changer ma musique si j’en ai envie. écrire une chanson aujourd’hui et la jouer demain… Il n’y a pas de règles. C’est plus fragile. mais c’est aussi mieux pour la musique. C’est important d’avoir peur quand tu joues sur scène.
Tu joues tous les instruments sur l’album. est-ce pour gérer intégralement ta musique. sans surprises ?
Ce n’est pas tellement une question de contrôle. c’est juste que je sais comment je dois jouer la chanson que j’ai dans la tête. Dans Chokebore. ce qu’on jouait ne correspondait pas tout à fait à ce que je voulais. et ça provoquait une vraie frustration.
Quelle part accordes-tu à l’improvisation ?
C’est toute ma musique ! Je joue avec des boucles. des effets. c’est différent à chaque fois. Je n’ai rien à perdre. j’ai ‘putain’ de rien à perdre. J’essaye des choses. Mon job. c’est d’écrire. Je dois avoir trois CD. J’ai juste le feeling pour l’écriture. je ne m’occupe pas beaucoup du reste. même si j’aime Al Green. Stevie Wonder. les Beatles. les classiques « light rock » 1970’s. la musique classique…
Certains te considéraient à l’époque de Chokebore comme le nouveau Kurt Cobain…
Je pense que je suis plutôt l’ancien Kurt Cobain !
Un mot sur ton ukulélé. le même depuis toujours.
À Hawaï. tous les gamins apprennent le ukulélé. Je n’étais pas très bon mais c’est avec lui que j’ai écrit mes premières chansons comme « Funny Balls ». J’adore ça. et j’ai toujours le même ukulélé de mes débuts. quand j’avais 6 ans. Je l’amène en tournée. On peut l’entendre sur Son of Magnified. c’est la première fois que je l’enregistre. Il y a une certaine forme de retour aux racines…
Propos recueillis par Sébastien Ruffet / Photo : Pascal Bastien