Drancy Avenir, d’Arnaud des Pallières

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Le cinéma peut-il rendre compte de la réalité de l’extermination ? Dans son premier film, Arnaud des Pallières interroge l’historien qui répond : « L’extermination n’est en aucun cas de l’ordre du souvenir. Un travail consacré à l’extermination ne peut être qu’une enquête sur le présent. » Le cinéaste se souvient dès lors que Serge Daney s’était longuement attardé sur la question de ce présent, dont la perfusion a alimenté sa propre réflexion. Dès lors, il filme une jeune étudiante à Drancy, à la Cité HLM de la Muette, le seul camp qui ne soit ni ruine, ni musée, mais dont l’espace est habité aujourd’hui encore par des gens qui ne peuvent en mesurer la charge assassine. Par la seule force des mots, la jeune femme nous restitue la vie du camp avec une émotion qui situe ce très beau film dans la lignée des chefs-d’œuvre éternels sur le sujet, Nuit et Brouillard ou Shoah. (E.A.)
D’Arnaud des Pallières, Arte Vidéo

 

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