Noel Gallaghers’s High Flying Birds

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Liam et Noel, c’est terminé. C’est triste, mais c’est comme ça. Triste pour les fans de pop-rock à l’ancienne, mélodies entêtantes, lignes de basse subtiles et arrangements compliqués. Oasis, pour ne pas le citer, avait réinventer la pop moderne, redonnant ses lettres de noblesse à un « style » ringardisé par la vague punk kurt-cobienne et mise à mal par la pate blurienne. Derrière la voix nasillarde, mais précise, de Liam Gallagher, se cachait le frérot, Noel, sans doute l’un des mélodistes les plus talentueux de sa génération. Et quand il en a eu sa claque du m’as-tu-vu soifard, capable de les planter avant un live sur la BBC, Noel a décidé de se mettre sur le devant de la scène. Cet album solo rappelle avec force combien il a été, pendant une décennie, l’âme d’Oasis. On s’y croirait, la voix de Liam en moins, même si on ne peut s’empêcher de penser que sur If I Had a Gun, il aurait emmené le morceau vers d’autres sphères. Les orchestrations, le son des guitares, le fan ne sera pas dépaysé. Mais le plus frappant, c’est de constater que Noel Gallagher reussit le pari de se renouveler, et rappelle, derrière certains titres qu’on croirait repris à John Lennon (Record Machine), qu’il reste le patron de la pop anglaise, quoi qu’en pensent certains buveurs de bière. (S.R.)

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