Ceux qui ont craint pour le studio Pixar depuis son rachat par Disney en 2006 ont été pleinement rassurés par Wall-E, qui se situe à la hauteur des chefs d’œuvre Toy Story ou Monstres et cie. Faut-il avoir un esprit retors pour imposer au public une première demi-heure muette, laquelle se justifie par l’absence de toute humanité sur une Terre désertée depuis 700 ans ? Faut-il de la mémoire pour invoquer les entreprises assassines de l’ordinateur Hal 9000 dans 2001 l’Odyssée de l’Espace ? Chez Pixar, on a de la mémoire et on n’hésite pas à chercher le sentiment loin au cœur des robots, fussent-ils archaïques comme Wall-E – archéologue d’un temps pas si lointain –, ou high-tech comme Eve, pionnière d’un monde qui ne demande qu’à renaître. Au-delà de l’émotion, le message passe sur les conséquences de l’hyperconsommation. À signaler des bonus remarquables, et notamment un documentaire émouvant sur l’évolution du design sonore dans l’animation. (E.A.) |