Ponyo sur la Falaise, de Hayao Miyazaki

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Dans un petit village du littoral japonais, Sôzuke, un petit garçon de 5 ans, recueille un étrange poisson rouge à tête humaine, qu’il baptise Ponyo. L’étonnante hybride s’avère être une princesse sous-marine, fille d’un savant écologiste un peu magicien et de la Reine des Mers. L'infante de l’eau-delà n’a de cesse de devenir humaine et va déjouer la surveillance de son père, déchaîner les forces océanes et provoquer un typhon pour rejoindre son jeune ami et déjouer le sort qui punit les amours entre hommes et poissons.

Dixième fable écologique du génial Hayao Miyazaki, Ponyo sur la Falaise crée une fois de plus l’événement. L’équipe du pape de l’animation japonaise a réalisé tous les dessins de ce bijou graphique à la main, n’utilisant l’ordinateur que pour certains rendus. Les mouvements magiques de l’eau, les ballets de méduses, les éléments de paysages parfois légèrement gribouillés, et l’époustouflante scène de la tempête y gagnent une densité et une poésie évocatrice allègrement sacrifiées par les productions actuelles sur l’autel des prouesses 3D.

Les aficionados retrouveront la figure maternelle récurrente chère à Miyazaki, déclinée ici sous la forme d’une jeune épouse de marin, Lisa, et des pétillantes pensionnaires de la maison de retraite locale. L’auteur, âgé de 68 ans, a déclaré qu’en réalisant Ponyo, et songeant qu’il lui restait peu de temps à vivre avant de rejoindre sa mère décédée, a tenté d’imaginer la conversation qu’il aimerait avoir avec elle, pensée obsédante évoquée lors de la scène des retrouvailles de Sôzuke avec la vieille Toki. Ces tunnels entre les mondes et les dimensions (au propre et au figuré) ponctuent le dessin animé et nous laissent enchantés. Un chef d’œuvre, magique de la première seconde à la dernière note de musique du générique de fin. (M.A)
Un film de Hayao Miyazaki, distribué par
Walt Disney Studios Motion Pictures France


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